Tout savoir sur la finance islamique
Dans sa globalité, la finance a pour objectif majeur la rentabilité d’un investissement. Elle touche plusieurs domaines de la vie, à l’instar des religions. Ainsi, la finance islamique désigne toutes les transactions financières faites conformément aux préceptes de l’islam. Avec une connotation morale, la finance islamique préconise une répartition équitable des revenus entre les individus.
Quel avenir pour la finance islamique ?
Historiquement, la finance islamique est concentrée dans les pays du Moyen-Orient, soit près de 70% de sa valeur totale. Mais depuis peu, l’Occident en général, et la France en particulier, s’ouvre à ce nouveau système de transactions. À cet effet, les banques françaises proposent, désormais, des solutions pour attirer des investisseurs venus des pays du Golfe. En outre, l’évolution démographique conséquente de la population musulmane vivant dans l’hexagone, laisse présager de beaux jours pour la finance islamique. Par ailleurs, on compte à ce jour en Grande-Bretagne, plus de 18 milliards d’actifs financiers islamiques.
Les indicateurs sont donc au vert, comme l’indique la banque islamique avis, afin de poursuivre l’essor de ce nouveau support financier. Toutefois, une uniformisation des textes, par rapport au financement ordinaire, permettrait à la finance en islam, d’occuper une place plus importante au sein de l’économie mondiale.
Les points forts du financement islamique
Encore appelée banque participative, la banque islamique est une institution fondée sur les principes de la charia. De fait, elle exclut le riba (l’intérêt), ainsi que la spéculation (Al mayssir). Bien qu’ayant une histoire récente, la finance islamique connaît un essor grandissant. En effet, ce système bancaire bénéficie d’une croissance moyenne de 17% par an, depuis une décennie. Cela s’explique par les nombreux avantages dont bénéficient les clients. Ainsi, les banques islamiques octroient des facilités de remboursement aux clients de bonne foi. Contrairement au système bancaire classique, les institutions de finance en islam, proposent des délais de remboursement plus importants à leurs souscripteurs.
De plus, la finance islamique permet aux débiteurs de partager à la fois les risques et les bénéfices d’une transaction, au même titre que les créanciers. Ce système financier est donc idéal pour encourager l’essor des PME, en ce sens qu’il promeut l’octroi de prêts aux particuliers n’ayant pas de capitaux. Par ailleurs, guidées par la charia, les banques islamiques excluent tous les produits jugés toxiques par l’islam. Enfin, sachez que ces institutions sont plus souples concernant les garanties exigées aux clients désireux de faire des prêts.
Quelles limites pour la finance islamique ?
Les restrictions par rapport à certains produits (alcool, viande porcine, drogues, etc.) entraînent une faible liquidité des actifs au niveau de la finance islamique. Par conséquent, il arrive que certaines transactions financières soient irréalisables dans ce concept. En outre, l’une des plus grandes contraintes de ce système est d’ordre structurel. En effet, la banque islamique ne bénéficie pas encore des ressources nécessaires, pour concurrencer le système classique. De plus, concentrée dans les pays à forte majorité musulmane, la finance islamique favorise l’exclusion des non-initiés. Cela s’explique notamment par le fait que, les concepts encadrant ce système nécessitent parfois des connaissances en droit islamique.
Par ailleurs, ayant des réglementations plus allégées, les banques islamiques sont parfois confrontées à un taux de créance élevé. Ceci est en grande partie dû, aux risques de défaut de paiement que subissent bon nombre de souscripteurs. Enfin, les régimes fiscaux parfois rigides, constituent un obstacle à l’éclosion des produits participatifs des banques islamiques.